Nous ne l’avons pas
inventé !
« Au
Japon, l’actuel ministre des Finances, Taro Aso, propose une
solution radicale dans un pays en pleine crise qui table, lui aussi, sur des
mesures d’austérité drastiques : « La problématique des dépenses faramineuses
en gériatrie ne sera résolue que si vous incitez (les personnes âgées) à se
dépêcher de mourir. »
Lina Sankari
- L'Humanité - 24 /01/2013
« En Allemagne, Après le textile et
les plates-formes téléphoniques, la dernière tendance est de délocaliser les
personnes âgées !…de plus en plus de familles, confrontées au coût croissant du
grand âge, expédient Papi et Mamie dans des pays à main-d’œuvre bon marché où
elles pourront les placer dans des structures de soins plus abordables…Un argument
qui fait mouche, alors que le niveau des retraites stagne depuis des années …» Laurent Mouloud
: L'Humanité - 6/12/2012
En Angleterre : 1 200 patients sont morts, parmi lesquels de
nombreuses personnes âgées, entre 2005 et 2008 de manque de soins, d’abandon et
de conditions d’hygiène effarantes...« Les gestionnaires de l’hôpital de
Stafford...ont fait passer le contrôle des coûts avant la sécurité des
patients » a accusé le président de la commission, fustigeant les « fautes
graves » de la direction, qui n’a pas écouté les patients et le personnel. Le
mouroir est-il un cas isolé ? Tout porte
à répondre par la négative. Car c’est toute la politique d’asphyxie du système
de santé, appliquée pendant
des années depuis l’ère Thatcher qui étale ses effets meurtriers. Jean-Paul Piérot,
L'Humanité- 12/2/2013
En France, en 1981, Jacques
ATTALI écrivait : « …dès qu'on dépasse 60/65 ans, l'homme vit plus
longtemps qu'il ne produit et il coûte alors cher à la société...Alors apparaît
un nouveau critère d'espérance de vie : celui de la valeur d'un système de
santé fonction non pas de l'allongement de l'espérance de vie mais du nombre
d'années sans maladie et particulièrement sans hospitalisation.»
«Dépenser 200 000€/an, pour un patient n’est plus
possible…les enveloppes
budgétaires sont fermées et limitées…Il faudra choisir entre des budgets
accordés pour les maternités ou pour la dépendance».